Les Shmups et l'AMIGA - [1990]

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L’année 1990 est en quelque sorte une année charnière pour l’Amiga, car les programmeurs de l’époque maîtrisent de plus en plus la bête et commencent à lui faire cracher ses tripes, mais ce n’est qu’un début…

 

 

Malheureusement, des titres comme Atomic Robokid (sorti en 88 en arcade) nous font bien vite redescendre sur terre. Ce jeu développé par Software Studios et édité par Activision n’est pas à la hauteur de la machine ; inférieur en qualité à la version arcade (qui n’en avait déjà pas beaucoup), Atomic Robokid nous propose de casser du méchant aux commandes d’un petit robot dans un dédale de sous terrains bien répétitifs. Affublé de graphismes grossiers et de mélodies naïves, le jeu ne vole pas très haut et on ne tarde pas à oublier la disquette dans un vieux tiroir poussiéreux.

 


Atomic Robokid - Pas bien beau !

 

Voici un autre navet : il s’agit d’un titre de Capcom édité par US Gold sur Amiga (toujours eux ?) et développé par Tiertex, j’ai nommé UN Squadron. Disons le clairement, la conversion de ce jeu est d’une médiocrité dépassant tout ce que l’on peut imaginer ; normal, quand on sait que le portage du jeu s'est fait directement depuis la version Atari ST. US Gold, qui par ailleurs se fait fort de choisir des développeurs qui savent massacrer tous les jeux Capcom (1943, Forgotten Worlds, …), nous livre ici un jeu sans saveur et très pauvre en couleurs : à peine seize couleurs alors que l’Amiga est capable à la base d’en afficher 32. A bannir et à oublier…

 


UN Squadron - Rien d'autre que la version Atari ST !

 

Développé par Source et édité par Activision, Sonic Boom est la conversion d'un shmup arcade de Sega, sorti trois ans plus tôt. Trois ans, dans le monde du jeu vidéo, ça fait plutôt long, presqu'une éternité, aussi les graphismes font triste mine avec leur seize couleurs (et encore !). Les musiques quant à elles sont risibles car elles ont un petit côté made in Bontempi très désagréable. Le jeu bouge pourtant bien et est un classique du genre qui inspirera très certainement des séries comme Sonic Wings (Aero Fighters). Dommage que la réalisation soit si médiocre...

 


Sonic Boom - Bon-Tem-Pi !

 

J'avoue ne pas être allé très loin dans Nucleus ; même si les graphismes m'ont un peu accrochés avec leur côté très organique, l'animation quant à elle m'a incontestablement refroidi... Avec ce jeu, on a pratiquement l'impression de jouer au ralenti, pourtant j'avais envie d'aller plus loin, mais manifestement, cela aurait pris trop de temps pour y parvenir.

 


Nucleus - A réessayer... Peut-être !

 

La même année, Art Software nous sort le clone d’un clone d’un clone d’un… enfin bref un clone de R-Type du nom de Sirius 7. Bien animé, scrolling fluide, telles sont les points forts de ce petit jeu sans prétention aucune. Hélas, cela s’arrête là car on nous propose en guise d’amusement de détruire des centaines de milliers d’ennemis qui nous arrivent par paquets de cent sans discontinuer. Vous me direz : c’est là la caractéristique de tout shoot qui se respecte, et je vous répondrai : oui, mais là ça n’a aucune saveur, les graphismes sont si pauvres que certains ennemis se résument à de simples sphères métalliques. Beurk…

 


Sirius 7 - Passons !

 

Ziriax sortira effectivement en 90, mais sous la forme de la béta version, piratée par The Tarkus Team. Je dirais que ce jeu, même s'il ne transcende pas le genre, est tout de même sympathique est tient en haleine. Les graphismes sont moyens, mais l'animation est sans faille et le jeu propose un challenge intéressant.

 


Ziriax - Piraté !

 

Peut-être ne connaissez-vous pas l'équipe de W.J.S. ? Si c'est le cas personne ne vous en voudra, mais alors vous devez certainement connaître Ork, un jeu de plateformes aux graphismes léchés, qu'ils développèrent en 91 et qui fut édité par Psygnosis ? Toujours pas ? Mais vous êtes désespérants... Non, je plaisante ! Et bien figurez-vous que chez W.J.S., ils ont un style bien a eux, un style facilement identifiable, où les parallaxes sont légions et glissent les uns sur les autres aussi aisément que vos pieds sur une pente savonneuse, où le design des décors et des monstres est de la trempe de celui d'un Shadow of the Beast. Dans Anarchy, W.J.S. ne déroge pas à cette règle et nous propose un clone de Defender à l'animation impeccable et aux graphismes relevés. Rien de très étonnant qu'après ce jeu ils aient été remarqués par Psygnosis...

 


Anarchy - Les débuts encourageants de W.J.S..

 

Edité par The Sales Curve et développé par Random Access, Saint Dragon est un ovni qui nous vient de l’arcade et de Jaleco. L’adaptation Amiga est fidèle à l’original, moins haute en couleurs évidemment mais de belle facture tout de même. Le jeu présente l’originalité de mettre en scène un dragon mécanique capable de protéger sa tête à l’aide de sa queue (hmm !). Le système de tir est quant à lui classique. Un bon jeu qui sort un peu du lot.

 


Saint Dragon - A essayer !

 

Activision et ARC adaptent Dragon Breed un titre arcade d’IREM dans la même veine que Saint Dragon. Le principe est quasi similaire, le dragon sur lequel est monté le personnage peut utiliser sa queue pour détruire les ennemis. Petite particularité, le personnage en question peut descendre du dragon pour récolter des bonus sur le sol. Le jeu est dans l’ensemble bien adapté, je ne surprendrai personne en disant qu’il est graphiquement et musicalement un ton (voir deux) en dessous, mais il a le mérite de proposer une animation sans faille. Plutôt agréable, ce titre, au même titre que Saint Dragon ne laissera pas indifférent.

 


Dragon Breed - Original !

Heureusement pour les amigaïstes que nous fûmes, que nous sommes et que nous resterons à jamais, cette année 90 va accueillir deux titres de magnifique facture qui resteront, selon moi dans les annales des jeux Amiga.

 

Le premier est un clone (Oh non encore un ! Aïe, ça commence mal !) développé par Advantec. Et oui c’est un clone de R-Type, mais c’est aussi le meilleur de tous, car que ce soit graphiquement que musicalement parlant Z-Out (même le nom semble cloné, lol !) nous propose de mater de l’alien sauvage dans des niveaux parfois somptueux (dont un, inspiré du travail de H.R. Giger sur le film Alien). Tout, jusqu’au petites pastilles dont vos ennemis vous abreuvent est bien foutu. Les armes sont classiques mais diversifiées, les ennemis bien travaillés et les boss impressionnants. Seul ombre au tableau : il n’y a pas de parallaxe… Argh ! Moi qui les adore ces parallaxes, je suis un peu déçu. Tant pis, on s’en passera cette fois-ci, mais que l’on ne vous y reprenne pas Monsieur Rainbow Arts…

 


Z-Out - Splendide !

 

Et voici un pur joyaux, une perle au milieu d’un océan de daubes infectes (j’en fais peut-être un peu trop là, mais il faut me comprendre le jeu qui suit est mon préféré). Wings of Death édité par Thalion et développé par Eclipse Software est un shoot them up vertical et permettez-moi de dire que c’est même le meilleur shmup vertical à avoir vu le jour sur un ordinateur 16 bits. Le jeu est entouré d’une aura étrange et est empreint de médiéval fantastique ; exit les traditionnels vaisseaux de la mort qui tue, Wings of Death vous propose d’incarner des animaux ordinaires ou fantastiques : chauve-souris ou dragon dans des décors haut en couleurs sur des musiques inoubliables (dont la cinquième !) composé par Jochen Hippel, un pote de Chris Huelsbeck. Changez d’arme et vous vous métamorphoserez en un autre animal, reprenez la même arme pour augmenter son pouvoir de destruction. Tout est fantastique dans ce jeu, même la version Atari Ste est une petite merveille (elle est identique, c’est vous dire !). Un jeu donc exceptionnel, à la difficulté bien dosée que j’ai recommencé des dizaines et des dizaines de fois rien que pour les voix digits qui accompagnent chaque arme. Tiens et si je m’en refaisais une petite, là, maintenant…

 


Wings Of Death - Le meilleur shmup vertical !


Wings Of Death - Les graphismes sont hyper colorés !

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