Les Shmups et l'AMIGA - [1989]
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1989 arrive en fanfare avec un paquet de jeux, dont certains sont d’excellente qualité et qui marqueront la communauté Amiga à jamais. Par contre, pour ne pas déroger à la règle, certaines bouses bien fumantes verront le jour (j’en ai répertorié au moins deux.) |
Gardons le meilleur pour la fin et commençons par Forgotten Worlds édité par US Gold et développé par ARC. Le jeu est un shoot horizontal mettant en scène un personnage masculin dans un décor post apocalyptique, ça change des traditionnels vaisseaux et avions que l’on nous resserre indéfiniment. Si le jeu était agréable en arcade, la conversion Amiga est plutôt quelconque graphiquement (manque de couleurs) malgré la présence d’un petit scrolling différentiel. On aurait pu passer outre si le jeu avait été aussi sympa à jouer qu’en arcade, mais malheureusement ce n’est pas du tout le cas. Très difficile, le canon du perso ne cesse de s’orienter dans des directions différentes pour peu que l’on avance ou que l’on recule tout en tirant. Au final, on s’abstient de ces directions et on se contente de monter et de descendre pour pouvoir tirer en permanence vers l’avant. Autre point noir, le tir n’est pas assez soutenu et face à l’avalanche de lézards qui attaquent en même temps, il est très difficile de s’en sortir.
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Forgotten Worlds - Beurk ! |
Notons que 1989 est également l’année de sortie d’un certain 1943 – The Battle of Midway, sorti deux ans plus tôt en arcade. Le jeu succède, 3 ans après, à 1942 – Midway, moins connu. Bien foutu, 1943, édité par Capcom, posera les nouvelles bases du shmup à scrolling vertical à la sauce deuxième guerre. Sur Amiga, disons le clairement, le jeu est une catastrophe, il est tout simplement méconnaissable : les sprites sont petits et tristes, l’avion est lent, les couleurs minables et comble de l’horreur, la fenêtre de jeu est d’une taille ridicule. Passons, ce jeu n’en vaut vraiment pas la peine…
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Denaris - Re-beurk ! |
Qui ne connait pas Darius et notamment le sublime Darius Gaiden en Arcade. L'Amiga ne déroge pas à la règle des conversions et accueille Darius + en 89. Si le soft est plutôt fidèle à l'esprit des Darius avec sa fameuse sélection pyramidale des niveaux, le petit "plusé du titre est clairement de trop tant la réalisation n'y est pas. Pourtant, on notera qu'un effort tout particulier a été apporté à la réalisation des boss, qui sont très imposants et destructibles par morceaux, mais les niveaux sont indubitablement laids de par leur manque flagrant de couleurs.
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Darius + - Fidèle à l'eprit. |
Les conversions sont légions en 89, et c'est donc sans surprise que Dragon Spirit, hit arcade, pointe le bout de son nez sur Amiga. Trop saccadé, le jeu est lent, les ennemis sont lents, votre dragon est lent. Et en plus c'est sombre, trop sombre. Rien à retenir de ce jeu, sinon qu'il est original, d'une part du fait de l'animal que vous dirigez et d'autre part de son évolution physique en fonction de l'augmentation de sa puissance physique. Ce jeu pourrait bien être à l'origine Wings of Death.
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Dragon Spirit - Lent, saccadé et très sombre. |
Dans la série petit shoot sans prétention qui parvient tout de même à atteindre son objectif : nous distraire, j’ai nommé Blood Money. Le jeu édité par Psygnosis est graphiquement moyen mais sympathique tout de même et propose certaines innovations comme le fait d’introduire la notion d’argent pour s’acheter un vaisseau plus performant et de disséminer sur la route des boutiques pour améliorer son armement. Autre nouveauté, ce shoot à la base horizontal, inclut à certains moments des mouvements d’écran verticaux, ce qui est loin d’être désagréable. De plus, il est possible de revenir en arrière et de tirer vers la gauche.
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Blood Money - Bof, sans plus. |
Je vous ai, comme d’habitude, réservé le “meilleur” de l’année 89 pour la fin, avec un jeu tout droit sorti de l’usine à chef d’œuvre des Bitmap Brothers. En effet, après s’être essayé, un an plus tôt à ce genre avec Xenon, un jeu pas terrible (cela n’engage que moi évidemment et j’ai même failli le classer parmi les bouses de l’époque, alors autant ne pas s’appesantir dessus…), les artistes reviennent avec la suite, logiquement appelée Xenon II. Avec ce shoot vertical “high tech”, les Bitmap Brothers inaugure un style graphique très apprécié des amigaïstes, auquel ils ne dérogeront pas par la suite. Le jeu, certes classique, propose de casser de l’alien belliqueux dans des décors sublimes et de réduire en miettes des boss à l’allure non moins sublime. Une réussite graphique donc, où l’on vous propose d’acheter votre armement entre chaque niveau (vous pourrez revendre ce que vous aviez acheté précédemment ou ce que vous avez récolté en route à prix réduit évidemment), pour obtenir en bout de course un arsenal de folie qui remplira l’écran de pruneaux atomiques. Un pur régal…
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Denaris - le retour de Katakis. |