Les Shmups et l'AMIGA - [1989]

[Liste] - [Intro / 1987] - [1988] - [1989] - [1990] - [1991] - [1992] - [1993] - [1994] - [Conclusion]

1989 arrive en fanfare avec un paquet de jeux, dont certains sont d’excellente qualité et qui marqueront la communauté Amiga à jamais. Par contre, pour ne pas déroger à la règle, certaines bouses bien fumantes verront le jour (j’en ai répertorié au moins deux.)

 

Gardons le meilleur pour la fin et commençons par Forgotten Worlds édité par US Gold et développé par ARC. Le jeu est un shoot horizontal mettant en scène un personnage masculin dans un décor post apocalyptique, ça change des traditionnels vaisseaux et avions que l’on nous resserre indéfiniment. Si le jeu était agréable en arcade, la conversion Amiga est plutôt quelconque graphiquement (manque de couleurs) malgré la présence d’un petit scrolling différentiel. On aurait pu passer outre si le jeu avait été aussi sympa à jouer qu’en arcade, mais malheureusement ce n’est pas du tout le cas. Très difficile, le canon du perso ne cesse de s’orienter dans des directions différentes pour peu que l’on avance ou que l’on recule tout en tirant. Au final, on s’abstient de ces directions et on se contente de monter et de descendre pour pouvoir tirer en permanence vers l’avant. Autre point noir, le tir n’est pas assez soutenu et face à l’avalanche de lézards qui attaquent en même temps, il est très difficile de s’en sortir.

 


Forgotten Worlds - Beurk !

 

Notons que 1989 est également l’année de sortie d’un certain 1943 – The Battle of Midway, sorti deux ans plus tôt en arcade. Le jeu succède, 3 ans après, à 1942 – Midway, moins connu. Bien foutu, 1943, édité par Capcom, posera les nouvelles bases du shmup à scrolling vertical à la sauce deuxième guerre. Sur Amiga, disons le clairement, le jeu est une catastrophe, il est tout simplement méconnaissable : les sprites sont petits et tristes, l’avion est lent, les couleurs minables et comble de l’horreur, la fenêtre de jeu est d’une taille ridicule. Passons, ce jeu n’en vaut vraiment pas la peine…

 


Denaris - Re-beurk !

 

Qui ne connait pas Darius et notamment le sublime Darius Gaiden en Arcade. L'Amiga ne déroge pas à la règle des conversions et accueille Darius + en 89. Si le soft est plutôt fidèle à l'esprit des Darius avec sa fameuse sélection pyramidale des niveaux, le petit "plusé du titre est clairement de trop tant la réalisation n'y est pas. Pourtant, on notera qu'un effort tout particulier a été apporté à la réalisation des boss, qui sont très imposants et destructibles par morceaux, mais les niveaux sont indubitablement laids de par leur manque flagrant de couleurs.

 


Darius + - Fidèle à l'eprit.

 

Les conversions sont légions en 89, et c'est donc sans surprise que Dragon Spirit, hit arcade, pointe le bout de son nez sur Amiga. Trop saccadé, le jeu est lent, les ennemis sont lents, votre dragon est lent. Et en plus c'est sombre, trop sombre. Rien à retenir de ce jeu, sinon qu'il est original, d'une part du fait de l'animal que vous dirigez et d'autre part de son évolution physique en fonction de l'augmentation de sa puissance physique. Ce jeu pourrait bien être à l'origine Wings of Death.

 


Dragon Spirit - Lent, saccadé et très sombre.

 

Dans la série petit shoot sans prétention qui parvient tout de même à atteindre son objectif : nous distraire, j’ai nommé Blood Money. Le jeu édité par Psygnosis est graphiquement moyen mais sympathique tout de même et propose certaines innovations comme le fait d’introduire la notion d’argent pour s’acheter un vaisseau plus performant et de disséminer sur la route des boutiques pour améliorer son armement. Autre nouveauté, ce shoot à la base horizontal, inclut à certains moments des mouvements d’écran verticaux, ce qui est loin d’être désagréable. De plus, il est possible de revenir en arrière et de tirer vers la gauche.

 


Blood Money - Bof, sans plus.

 

Développé par New Deal, Fire ! est un Defender-like. Plutôt bien réalisé, le jeu affiche quatre parallaxes très lisses et propose une animation d'excellente facture. Comme tout jeu s'inspirant de Defender, chaque niveau est une boucle horizontale sans fin que l'on termine en détruisant tous les ennemis. A réserver aux amateurs du genre.

 


Fire ! -Un classique du genre.

 

Factor 5, auteur "malheureux" de Katakis, revient sur le devant de la scène avec Denaris son clone. Enfin, ici le clonage n’a plus de limite puisque Denaris est la copie conforme de Katakis avec des décors disons remasterisés. On pourra regretter que Factor 5 n'ait pas profité de l'année d'attente qui leur a été imposée pour revoir un peu sa copie et au moins proposer des graphismes un peu moins naïfs.

 


Denaris - le retour de Katakis.

 

Il y a des jeux comme ça, que l'on aimerait mieux ne jamais avoir essayé et malheureusement, Sci-Fi en fait partie. Couleurs criardes, animation d'une lenteur à la limite du supportable, Sci-Fi a tout pour déplaire. Merci à Light Source, qui nous prouve une nouvelle fois que si sur Amiga les programmeurs sont généralement capables du meilleurs, il en existe aussi qui sont capables du pire...

 


Sci-Fi - Monstrueux !

 

Rainbow Arts nous revient en 89 avec X-Out un shoot horizontal. Développé par Probe, qui venait de massacrer 1943, le jeu propose, avant de se lancer dans l’action, de choisir et d’équiper soit même ses vaisseaux, sachant que plus on équipe puissamment un vaisseau, moins on sera capable d’équiper le second voire tout simplement d’en choisir un autre. Ce jeu est donc original et sa réalisation est correcte. A noter que la fenêtre de jeu suit les mouvements verticaux du vaisseau, ce qui augmente le champ d’action.

 


X-Out - En attendant Z-Out.

 

On ne parlera pas de l’année 89, sans parler de Battle Squadron, un jeu mythique développé par Cope-com, une boîte pas tellement connue. Passée la lamentable voie digit nous invitant à entrer dans le jeu “Welwom wou Wawle Swawron” (lol, désolé !), ce shoot vertical “high tech” est un petit bijou. Les graphismes sont haut en couleurs, les armes plutôt originales et les musiques sont ultra entraînantes. Tout est réuni pour faire de ce jeu un pur hit. Petite originalité, Le jeu est composé d’un niveau principal en surface qui tourne en boucle et les différents boss se trouvent en profondeur, dans des niveaux sous terrains. Encore un jeu de toute beauté dédié à l’Amiga qui sera même converti sur Mégadrive (preuve de sa qualité et de sa réussite).

 


Battle Squadron - Un excellent jeu.

 

En ce qui concerne Silkworm, c’est l’agréable surprise de cette année 1989. En effet Random Access nous propose un jeu qui, s’il n’est pas identique à l’original (moins de couleurs évidemment et des sprites remaniés), a le mérite d’être plus maniable que son aîné et propose enfin un tir à la hauteur des vagues d’ennemis qui ne cessent d’affluer. Je le dis clairement, après avoir joué dans la foulée aux deux versions, je trouve la conversion Amiga bien meilleure que l’originale, avec une fenêtre graphique redimensionnée qui colle mieux à un shmup horizontal. Si je me souviens bien, c’est avec ce jeu que j’ai découvert l’Amiga chez des amis, je comprends maintenant pourquoi j’ai de suite été accroc à cette machine.

 


Silkworm - .

 

Par rapport à son aîné, la version Miga de R-Type et de bonne facture (pour l’époque), mais la bécane est à l’évidence sous-exploitée : pas de scrolling différentiel, peu de couleurs, musiques légèrement faiblardes. Par contre, le vaisseau bouge bien et on retrouve avec plaisir les ingrédients suscités qui ont fait le succès de la version arcade. Pour la petite histoire, on notera que la musique de l’écran titre a été composée par Chris Huelsbeck et est d’excellente facture.

 


R-Type - Le boss du premier niveau est devenu mythique.

 

Je vous ai, comme d’habitude, réservé le “meilleur” de l’année 89 pour la fin, avec un jeu tout droit sorti de l’usine à chef d’œuvre des Bitmap Brothers. En effet, après s’être essayé, un an plus tôt à ce genre avec Xenon, un jeu pas terrible (cela n’engage que moi évidemment et j’ai même failli le classer parmi les bouses de l’époque, alors autant ne pas s’appesantir dessus…), les artistes reviennent avec la suite, logiquement appelée Xenon II. Avec ce shoot vertical “high tech”, les Bitmap Brothers inaugure un style graphique très apprécié des amigaïstes, auquel ils ne dérogeront pas par la suite. Le jeu, certes classique, propose de casser de l’alien belliqueux dans des décors sublimes et de réduire en miettes des boss à l’allure non moins sublime. Une réussite graphique donc, où l’on vous propose d’acheter votre armement entre chaque niveau (vous pourrez revendre ce que vous aviez acheté précédemment ou ce que vous avez récolté en route à prix réduit évidemment), pour obtenir en bout de course un arsenal de folie qui remplira l’écran de pruneaux atomiques. Un pur régal…

 


Denaris - le retour de Katakis.

[Haut] / [Suite]