Bizarrement la boite est assez laide pour un titre de cette envergure. A droite, la carte du jeu.

Voila un titre qui, avec un gameplay assez basique finalement, donne un pur moment de bonheur a celui qui aime le jeu vidéo dans toute sa démesure. Voila ce que représentait ce Jim Power (JP) lors de sa sortie sur un Amiga en fin de carrière, un dessert bien sucré mais pas indigeste pour un sou.


 

Entre classicisme et hommage.


La carte des lieux et Jim en pleine action.

Pauvre Jim ! Perdu sur une planète mutante hostile et peu rassurante, notre ami doit s'échapper à tout prix. Contrairement à Austin Powers, qui pour se débarrasser des cybergonz' montre son british fessier, Jim a choisi la manière forte. Du gun, du gun ! Voila la philosophie de Jimmy. Un choix judicieux pour repousser tout ces mutants prêts à lui mordre le mollet. Voila le topo : on commence à gauche de l'écran et on fonce ! Un mini boss vous attend au milieu du stage et c'est reparti. Le boss de fin (énorme, le premier est aussi grand que l'écran lui même !) s'éclate en altitude, Jim ayant revêtu une panoplie de cosmonaute du futur avec réacteurs en option qu'il garde pour le suite, un niveau de type "shoot'em'up" qui donne le vertige au joueur tant l'action est soutenue. Retour sur terre, Jim se remet à courir et le même schéma suit son cours.  Les méchants sont nombreux (et débiles tant dans leurs déplacements que dans leur apparences mais c'est défoulant et résolument drôle), les pièges vicieux et la difficulté particulièrement élevée pour aujourd'hui, mais je vous parle d'un temps que les moins de 16 ans de ne peuvent pas connaître (merci Aznavour).


La débauche graphique est totale ! A droite le gigantesque boss du premier niveau.

Jim ne saute pas très haut, je ne sais pas si ses semelles sont en plomb ou en ciment mais le pauvre garçon est lourd comme une otarie pleine de bière. Les sueurs froides sont fréquentes lors de certaine phases de plate-forme assez  ardues. Les options coulent à flots dans JP, entre les clés (utiles pour ouvrir les portent coinçant la suite d'un niveau), les armes (nombreuses), les joyaux, les mégas bombes et autres, le joueur a de quoi faire mumuse. Énormément de clins d'oeil à divers classiques du jeu vidéo sont parsemés dans le soft, comme le mini boss du premier stage et tout le deuxième niveau pompant la série Ghosts'n'Goblins. Ou encore le boss de la première phase shoot'em'up reprenant l'idée du gigantesque vaisseau de R-Type. La jouabilité est top, Jim se manie tranquillement : que du bonheur !


 

Une réalisation de fou !

C'est de là que vient tout le plaisir de jouer à JP, sa réalisation et surtout sa musique ! Monsieur Chris Huelsbeck fit encore des siennes. Décidément ce bonhomme est un acteur majeur de l'histoire de notre passion, de cet art qu'est le jeu vidéo. Chris signe pour JP des compositions divines, inoubliables et touchantes. Au niveau de ses meilleurs travaux sur la série Turrican, c'est dire. 80% du plaisir que procure JP vient de sa bande son, point.

Graphiquement, c'est la débauche totale ! Les rétines ont le tournis avec cette explosion de couleurs criardes, de décors gigantesques et de sprites phénoménaux. Un design des plus réussis et un des plus marquants de l'époque Amiga. Tout ce petit monde est superbement animé et je ne vous parle pas des scrollings à gogo ! Un visuel vraiment marquant.


Sublime illustrations pour le fin du jeu et à droite le game over.
 

Digital Concept et Loriciels.

JP est l'oeuvre de Digital Concept mais c'est Loriciel qui édita le jeu. Fondé en 1982 par Philippe Seban et Laurent Weill (Marc Bayle n'arrivera qu'un peu plus tard), Loriciels fut à l'origine de bon nombre de hits durant les anées 80. L'aigle d'Or (crée par les frères Rocques, fondateur de Silmarils), Space Racer, Panza Kick Boxing, Sherman M4, Turbo Cup, Tennis Cup, etc... Les excellents titres ne manquent pas. Laurent Weill et Marc Bayle décident de créer le label Microids en 1989, qui deviendra indépendant en 1990. C'est le même année que Loriciel perdra son "s". En 1991, les déboires financiers arrivent et la faillite est inévitable. Loriciel devient Virtual Studio, dont la durée de vie se résumera à la réalisations de quelques jeux pour la console Jaguar de sinistre mémoire. Laurent Weill fondera ensuite Visiware, une société de jeux online et TV interactive.


La version Megadrive, remarquez le look complètement différent de Jim.
 

Enjoy !


La version Nec Super CD-Rom, magnifique.



La version Amstrad CPC.

JP reste un de mes jeux favoris, surtout pour sa bande son . Il fut adapté sur biens des supports (PC, Atari ST, SNES, PC-Engine) mais il est ardu de connaître toute les machines sur lesquels Jim a fait une apparition. Nous retiendrons surtout cette version Amiga, celle qui marqua nos esprits.
 

Bruno in Pixels Planet.