Les textes qui suivent ont été rapatriés de diverses sources (Sites, Articles, Read-me, etc...)

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La genèse de l'Amiga

 

Pour commencer, il faut remonter le temps et se projeter un peu avant 1982.

A cette époque, Larry Kaplan, un homme ambitieux et dynamique, quitte la firme Atari pour fonder Activision, le célèbre éditeur de jeux. Mais au bout de quelques temps, frustré dans son travail, Larry décide qu’il est temps pour lui de créer une nouvelle entreprise. C’est alors qu’entre en jeu une personne clef : Jay Miner. Cet homme, au physique sympathique, est un ex-collaborateur de Kaplan du temps où il travaillait chez Atari. Il est également resté son ami depuis. Jay Miner, donc, va lui présenter 4 riches investisseurs tout droit venus de Floride et qui ont l’intention d’investir la modique somme de 7 millions de dollars dans le marché du jeu vidéo (qui est alors TRES porteur).

Trois de ces mystérieuses personnes sont en réalité… des dentistes ! Le 4ème compère est un riche homme d'affaire Texan.

Kaplan va alors sauter sur l’occasion : En 1982, il quitte Activision pour fonder sa propre société à Santa-Clara (Californie) : Hi-Toro. Dans la foulée, il recrute Dave Morse (responsable marketing chez Tonka-Toys), qu’il nomme chef des ressources humaines. Les jours passent et la petite entreprise fonctionne plutôt bien. Mais, victime de son énergie débordante et de son hyperactivité créatrice, Kaplan s’ennuie rapidement à sa tête. Il décide alors de lâcher définitivement ce secteur et quitte Hi-Toro pour s’envoler vers d’autres aspirations.

Parallèlement, Jay Miner, ne se plait plus trop chez Atari qui vient tout juste de lui refuser son projet inédit de machine 16 Bits révolutionnaire. Et même le fait que ce très brillant ingénieur travailla sur de nombreuses machines de la marque (comme l’Atari VCS 2600, l’Atari 400 ou encore l’Atari 800) ne fait pas plus pencher la balance en sa faveur. On peut comprendre la firme qui, bien campée sur sa position de leader du marché du jeu vidéo et de l’informatique 8 Bits, ne désire pas prendre de risque. Mais Atari ne voit pas que Jay est un visionnaire et qu’il élabore déjà dans sa tête les prémices d’un ordinateur nouvelle génération qui pourrait être un atout certain.

Jay, bridé et frustré, quitte alors Atari pour travailler un temps comme concepteur de pacemakers chez Xymos.

Rapidement, il est recruté par Hi-Toro où il travaille sur différents projets. La petite boite va alors produire des jeux vidéo pour l’Atari VCS 2600 : avec les connaissances de Jay Miner, tout va beaucoup plus vite. Elle va aussi créer quelques périphériques de jeux (dont le plus connu est le Joyboard, une sorte de joystick sur lequel il faut s’assoir et gesticuler pour activer les switches). Cette effervescence va contribuer à établir une présence sur le marché de façon à faire connaître Hi-Toro et à monter quelques circuits de distribution. Mais ceci n’est que la première phase d’une stratégie bien définie. En effet, ces ventes ont pour unique but de financer l’ambition ultime de la firme : Le mystérieux projet Lorraine !

Sous ce nom de code étrange ne se cache ni plus ni moins que le fameux rêve de Jay Miner : sa nouvelle machine 16 bits !

Au départ, il est question de fabriquer la console de jeux la plus puissante au monde. Architecturée autour d’un Motorola 68000, l’un des secrets de la puissance de sa machine résidera dans l’ajout de customs chips, des processeurs dédiés, qui permettront de décharger le processeur principal de tout ce qui concerne l’affichage, le son, etc… Jay est aux anges.

Fin 1982, la firme va voir son nom changer. En effet, sur le marché, beaucoup trop de compagnies portent un nom proche de Hi-Toro qui a, il faut bien l’avouer, une consonance assez asiatique. C’est Jay qui va choisir le nouveau nom et finalement opter pour Amiga Corp.

La raison pour laquelle « Amiga » a été choisi reste encore obscure de nos jours. Certains racontent que c’est en cherchant à véhiculer un sentiment d’amitié alors que d’autres certifient qu’il s’agit des initiales de « Advanced Multitasking Integrated Graphic Architecture ». Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : Cela lui permettait de se retrouver dans les premiers sur les listes et cela même devant Apple et Atari. Et si Jay était au début un peu dubitatif vis à vis de ce choix de nom, l’impact indéniable de ce dernier avantage va complètement le convertir.

En 1983, l’objectif de prix pour la machine est de 400 Dollars, ce qui est parfait pour une console de jeux. Mais, hélas, avec les coûts de développement engendrés, ce tarif augmente très rapidement à 600 Dollars. Devant les récentes difficultés que rencontre alors le marché de la console de jeux, il est décidé que, pour un tel prix, il faut absolument proposer quelque chose de plus consistant qu’une simple console au consommateur. Les techniciens vont travailler d’arrache-pied pour transformer le projet Lorraine en véritable micro-ordinateur révolutionnaire grâce à l’adjonction d’un clavier, d’une souris, de connecteurs supplémentaires, d’un lecteur de disquette, etc… jusqu’à même créer un système d'exploitation très innovant !

 Pour effectuer ces taches, il faut recruter de nouvelles compétences : Dale Luke s’occupe du développement de l’OS, Carl Sassenrath conçoit le system multi-taches, RJ Mical développe « Intuition » (la partie graphique de ce qui deviendra le Workbench) et, enfin, Jay se concentre sur la partie hardware, l’affichage en mode HAM, le Blitter (une idée de Ron Nicholson) et, surtout, sur les customs chips.

Tout travail mérite salaire et la société va, hélas, s’enfoncer encore un peu plus dans les dettes… Mais qu’importe, le projet Lorraine en enfin une réalité puisqu’en septembre 1983 la machine est prête ! Enfin… presque. En effet, ce prototype se présente alors sous une forme quelque peu disgracieuse : 4 grosses cartes électroniques placées verticalement autour d’un noyau central et reliées entre elles par les coté grâce à des câbles électriques. Les customs chips ne sont pas encore en silicium. Un petit clavier noir ridicule sert d’interface et le tout s’expose à l’air libre, sans aucun boîtier autour. Un design on ne peut plus minimaliste et primitif !

Le 4 janvier 1984 est l’occasion pour Amiga Corp de faire connaître son projet puisque se déroule à Chicago l’un des plus grands rassemblements informatiques du monde : Le CES. Aux yeux de Jay Miner, cette date est providentielle et c’est un rendez-vous à ne surtout pas manquer. Une course contre la montre va alors se mettre en route pour la petite équipe : il faut absolument peaufiner et débuger un peu la machine avant la date fatidique. La partie logicielle est réalisée à la hâte seulement 10 jours avant le CES, mais elle fonctionne parfaitement en simulation. Et après un travail acharné jusqu’au dernières minutes, le prototype fonctionne enfin à 100% (on raconte que les ingénieurs réparaient encore le hardware à coups de fer à souder juste avant l’ouverture du CES car la machine refusait de démarrer).

Le projet Lorraine est donc dévoilée à un publique choisit, très restreint et dans l’intimité d’une pièce privée (car malgré tout, il doit encore rester secret). Une démo est même conçue pour l’occasion par Dave Luke et RJ Mical : la très célèbre Boing Démo. Cette petite animation ultra fluide et sonore d’une boule 3D à damier rouge rebondissant sur les quatre coins de l’écran tout en tournant sur elle-même fait l’effet d’une bombe : C’était une première à l’époque. La puissance de la machine saute aux yeux ! Les gens repartent médusés et conquis : Le CES est une magnifique réussite et un tremplin extraordinaire. Le bébé de Jay Miner semble être une totale réussite.

Malheureusement, à ce moment, Amiga Corp est dans une situation des plus délicates financièrement parlant. Les caisses sont complètement vides, empêchant par la même occasion la fabrication de la moindre machine… Les investisseurs d’origines refusent de s’engager d’avantage. Pourtant, une bonne partie des ingénieurs avaient même accepté de travailler sans solde afin d’aider à l’aboutissement du projet. Mais cela ne suffit pas.

Les responsables des finances font des miracles et réussissent tout de même à faire durer les choses jusqu’au CES de Juin. A ce moment là, le Lorraine est enfin en silicium et totalement opérationnel. Ce nouveau rendez-vous est a nouveau un succès et a pour conséquence de faire rentrer un peu d’argent dans la société. Et comme dans toute petite entreprise qui se respecte, dès que l’argent rentre, il est immédiatement dépensé. Plusieurs personnes sont donc embauchées et assignées à diverses taches comme celle de terminer le système d’exploitation ou encore d’optimiser le hardware en essayant, au passage, de réduire les coûts de fabrication.

Mais rapidement le manque d’argent ressurgit mettant par la même occasion en échec le projet de distribution de la machine.

Il n’y a plus qu’une solution pour éviter la faillite : lancer un appel d’offre afin de s’allier à une grande marque reconnue et qui possède les finances nécessaires pour, non seulement maintenir la compagnie à flots, mais également permettre de démarrer la production.

Apple, Sony, Philips, HP, Silicon Graphics et beaucoup d’autres sont contactés mais les négociations n’aboutissent pas. Finalement, et à la stupeur de tous, c’est Atari qui répond présent en la personne de Warner, son dirigeant, en proposant un prêt d’un million de dollars à la petite société pour se relever ! Rappelons qu’à l’origine Atari ne croyait absolument pas en un tel projet et avait refusé à Jay Miner (qui y travaillait alors) de se lancer dans cette aventure. Alors pourquoi faire une telle offre ? Comment se fait-il que tout à coup le projet devienne intéressant à leurs yeux ?

Tout simplement parce qu’Atari est un excellent négociateur. En effet, l’offre contient une close non négligeable : Les 1 million de Dollars devront être remboursés en… 1 mois ! Et si l’argent n’était pas remboursé à temps, Amiga Corp serait rachetée au prix très avantageux de 3 Dollars la part ! Si cette offre peut sembler conséquente, c’est tout de même prendre bien peu de risque puisqu’Atari sait pertinemment qu’Amiga ne pourra jamais rembourser une telle somme avec une échéance aussi courte. Jay Miner n’a pourtant pas d’autre alternative que d’accepter, à contrecœur. Et au fur et à mesure que les jours passent Atari en profite pour renégocier l’accord plusieurs fois. Vers la fin du mois, le prix de rachat des parts chute à la ridicule somme de 0,98 Dollars !!! Amiga Corp est pris à la gorge.

La boucle est bouclée : Tout semble indiquer que l’Amiga sera probablement la prochaine machine d’Atari. Le 3 juillet, la firme annonce même à ses techniciens l’arrêt des projets 8 Bits en cours pour se concentrer sur le prochain projet 16 Bits qu’est le Lorraine. Il semble qu’Atari soit à présent TRES intéressée par la technologie des customs chips.

Quelques jours avant la fin du mois fatidique, Atari se frotte déjà les mains, se disant que les jeux sont faits et qu’elle vient de conclure l’affaire du siècle. Et c’est lorsque la situation semble bien désespérée pour Amiga Corp, que se produit l’inattendu…

Commodore, mondialement connu pour le succès de son Commodore 64 se trouve à ce moment dans une assez mauvaise passe suite a la production de nouvelles machines qui n’ont connu aucun succès (à cause, notamment de leur incompatibilité avec le Commodore 64, une grosse erreur stratégique). A cette époque, le géant américain est lui aussi grandement endetté et se retrouve plongé dans un vide technique, n’ayant plus aucune machine valable à proposer au grand publique. Les dirigeants, cherchant par tous les moyens à sauver leur entreprise et flairant le bon moyen pour rentrer de plein pied dans le courant des 16/32 bits, font alors à Jay une proposition inespérée. Cette proposition consiste au rachat d’AmigaCorp au prix confortable de 4,25 Dollars la part et d’une avance de 1 million de Dollars pour rembourser Atari à temps avec, à la clef, la promesse de subvenir à l’amélioration et à la commercialisation de la machine.

C’est ainsi que le 15 Août 1984, à 2 jours de l’échéance fixée, Amiga Corp rembourse complètement Atari et est intégrée à Commodore, faisant ainsi un pied de nez à la firme qui tentait jusqu’à lors de la saigner. Commodore-Amiga Inc voit le jour.

Atari se retrouve le bec dans l’eau.

Ce qu’il faut savoir, c’est que pendant que ces événements se jouent, Jack Tramiel quitte Commodore pour Atari et tente de récupérer à son tour la technologie Amiga en attentant un procès à Commodore, le 13 Aout 1984, afin de briser l’accord fraîchement signé. Atari réclame la modique somme de 100 millions de Dollars de dommages et intérêts invoquant « la rupture de contrat » comme motif. Mais le procès n’aboutit pas et l’affaire est rejetée.

Commodore met alors à disposition 27 millions de Dollars afin de permettre à Jay Miner et son équipe d’améliorer définitivement sa machine. Les ingénieurs réussissent, grâce à l’utilisation de matériel performant mis à disposition (comme les Crays) à faire du projet Lorraine un véritable micro-ordinateur 16 Bits abouti. Les customs chips subissent même une miniaturisation encore plus poussée. La réduction des coûts est également revue et améliorée. Enfin, une aide est apportée à l’élaboration du design afin de rendre l’apparence de la machine la plus professionnelle possible.

A ce stade, il ne reste plus que le système d’exploitation à peaufiner car quelques bugs et imperfections y résident encore. Les ingénieurs demandent alors 18 mois de plus afin de se pencher sur ces petits problèmes. Mais Commodore, pressé de commercialiser la machine refuse ce délais supplémentaire, ce qui a pour conséquence de distribuer la machine avec un Kickstart sur disquette (au lieu d’être intégré en ROM comme cela sera le cas avec les versions suivantes). Mais cela permet toutefois d’envisager une alternative : cette version 1.0 du Kickstart pourra ainsi être mise à jour ultérieurement très facilement par le simple emploi d’une disquette au boot de la machine. 

Le projet Lorraine prend alors le nom définitif d’Amiga 1000 et est présenté officiellement, avec succès, le 23 Juillet au Lincoln Center de New York.

Pendant ce temps, chez Atari, on ne perd pas de temps : Jack Tramiel, très agacé par l’issue de son affaire avec Amiga Inc, va tout mettre en œuvre pour sortir à grande hâte un micro-ordinateur 16 bits lui aussi. Mais sans les plans de la machine de Jay, la machine d’Atari ressemble plus à une sorte de clone approximatif qu’à un véritable Amiga. Architecturé autour d’un Motorola 68000 lui aussi, mais moins puissant (à cause, principalement, de l’absence des customs chips), l’Atari 520 ST voit le jour quelques mois avant la commercialisation de l’Amiga 1000. Et c’est grâce à cette avance que l’Atari 520 ST trouve tout de même un très large publique.

L’Amiga 1000, quand à lui, est considéré à sa sortie comme l’ordinateur le plus puissant du moment et largement en avance sur son temps par rapport à la concurrence. Mais malheureusement, il est cher, très cher…trop cher. L’Atari ST est, sur ce point, beaucoup plus attrayant. Les débuts de l’Amiga 1000 sont donc difficiles et il faudra attendre l’Amiga 500, une version améliorée et moins chère, pour obtenir enfin une machine encore plus puissante et surtout bien plus abordable.

Le chemin qui a mené l’Amiga de la simple idée à sa commercialisation a donc été incroyablement tortueux et parsemé de rebondissements. Les vas-et-viens incessants entre Atari et Comodore sont là pour en témoigner. L’Amiga 1000 aurait du maintes fois se retrouver la propriété de la marque Atari (l’idée est même né dans ses locaux !), mais l’histoire à voulu que Commodore arrive au bon moment pour se l’approprier.

En 1986 l'Amiga 1000 est lancé en Angleterre, le SideCar est créé et Mehdi Ali entre chez Commodore.

En 1987 l'Amiga 2000 est mis au point peut avant l'Amiga 500. le KickStart 1.2 est disponible. La société Scala est fondée en Norvège.

En 1990 l'Amiga 3000, le premier système entièrement 32 bits, est présenté. La même année l'Amiga 500+ est lancé en Europe.

En 1991 le CDTV et lancé mais ce révèle rapidement un échec commercial.

L'année 1992 voit naître l'Amiga 600, le chipset AGA, l'Amiga 4040, l'Amiga 1200 et le système 3.0.

En 1993, sort la dernière machine de Commodore : la CD-32.

A la fin de cette année, les comptes de Commodore présentent un déficite de 107 millions de dollars.

En Avril 1994, Commodore est officiellement en liquidation judiciaire.

Le 20 juin 1994, Jay Miner nous quitte.

De nombreuses sociétés semblent alors intéressées par le rachat de Commodore et de la technologie de l'Amiga mais les annonces de rachats se multiplient sans que rien n'en ressorte réellement.

Après cette longue période de brouillard, la société allemande ESCOM finit par racheter Commodore, et donc l'Amiga, en 1995 (pour la somme de 10 millions de Dollars). Escom promet un avenir radieux à l'Amiga et envisage de lui faire franchir le pas vers la technologie RISC.

Mais ESCOM, en 1996, est confronté à de grosses difficultés financières qui l'oblige à cèder Amiga Technologies à la société américaine VisCorp pour la somme de 40 millions de dollars.

Cette jeune société est spécialisée dans la télévision interactive et produit des Set-Top-Box. Elle promet malgré tout de continuer à développer l'Amiga sous sa forme actuelle

La plupart des personnages importants de Viscorp sont des anciens de Commodore. De plus, Carl Sassenrath, qui n'était qu'un consultant, était un vrai connaisseur de l'Amiga.

 

En Résumé : Les dates importantes

 

1982 Une petite équipe nommée "Hi-Toro" (Jay Miner , RJ Mical, Dave Morse et Carl Sassenrath.) choisit comme nom de code "Amiga" pour créer une console.
1983 Création des puces spécifiques (Agnus, Portia, et Daphne), et orientation du projet vers un micro-ordinateur.
1984 Présentation d'un Amiga au C.E.S (janvier), l'équipe cherche à vendre leur technologie (Sony, Apple, Philips, HP sont intéressés) Jack Tramiel le président d'Atari essaie de racheter Amiga Inc. Rachat d'Amiga Inc par Commodore.
1985 l'Amiga 1000 est présenté au Lincoln Center à New York.
1986 l'Amiga 1000 est lancé en Grande Bretagne.
1987 Sortie de l'Amiga 2000 et de l'Amiga 500.
1988 Atari fait un procès à Commodore, revendiquant d'avoir financé la recherche d'Amiga Inc. Le jugement donne raison à Commodore.
1989 Remplacement de la puce Agnus par Fat Agnus.
1990 Sortie de l'Amiga 3000 et de l'AmigaOS 2.0.
1991 Sortie du CDTV console CD multimédia grand public.
1992 Lancement de l'Amiga 600. Sortie des Amiga 1200 et 4000 (avec les nouvelles puces AGA). Nouvelle version de l'AmigaOS : le 3.0.
1994 Lancement du CD-32, et l'AmigaOS 3.1. Faillite de Commodore. Commodore-Amiga est mis en liquidation. Mort de Jay Miner (juin)
1995 Rachat de l'Amiga par ESCOM, et création la division Amiga Technologies (en Allemagne).
1996 Faillite d'ESCOM (juillet)
1997 Gateway achète Amiga Technologie (le 27 mars) puis crée une cellule de développement : d'Amiga Inc (avec Jeff Schindler comme General Manager).

1998 Amiga Inc annonce le développement d'une nouvelle game d'Amiga : "Amiga Digital Convergence", Amiga Inc développe l'OS 3.5 pour les anciens Amiga renommés "Amiga Classic". QNX est choisis pour développer le nouvel AmigaOS 5.0 (13 novembre).

 

LA FIN DE COMMODORE

 

Retrouvez le récit de la fin inévitable de COMMODORE à travers 8 pages scannés du magazine JOYSTICK :

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LES MODELES D'AMIGA

 

 

Lorraine
 
 

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Année de création : 4 janvier 1984 (présenté au CES de Las Vegas)

Microprocesseur : MC68000 à 7.16 Mhz

128 ko de mémoire, extensible à 512 ko en interne et 8 Mo en externe.
ROM de 64 ko (chargement de la ROM par disquette).
Coprocesseur Portia pour gérer les ports et le son : quatre canaux stéréo sur sept octaves.
Coprocesseur Agnus (Agnes) pour gérer les canaux DMA et l'adressage de la mémoire.
Coprocesseur Daphné pour gérer le graphisme : palette 4096 couleurs, résolution maximale de 640x400 (NTSC).
Lecteur de disquette 5"1/4 incorporé. Format compatible IBM 320 ko.
Possibilité de brancher un second lecteur de disquette (à partir de l'alimentation interne).
Modem 300 bps incorporé. Remplaçable par un modem 1200 bps.
Port "cartouche" (pour logiciel en ROM ou pour une carte processeur 8088).
Port d'extension en "cheminée", ancêtre du port Zorro (pour ajouter un disque dur ou de la mémoire supplémentaire).
Port clavier.
Port série.
Port parallèle.
Sortie vidéo composite.
Sortie TV.
Sortie RGB.
Sortie audio stéréo gauche et droite (jack RCA).

Le Lorraine est un le prototype de l'Amiga 1000

Les toutes premières cartes du Lorraine ont été réalisées en platine Labdec ("breadboard" en anglais). C'est un dispositif qui permet de réaliser le prototype d'un circuit électronique et de le tester. L'avantage de ce système est d'être totalement réutilisable, car il ne nécessite pas de soudure. Au moins deux platines Labdec du prototype Lorraine ont été créées : Peace et War. Ces platines Labdec ont été fabriquées par la firme Twin Industries, voisine d'Amiga Inc. à Los Gatos. La carte War semble avoir été conçue après Peace, vers décembre 1983, et sur laquelle on trouve le processeur 68000. Les cartes sont interconnectées avec les coprocesseurs Agnus, Daphne et Portia qui sont, eux-mêmes, de volumineuses cartes séparées. Agnus, parfois nommé Agnes, est le générateur d'adresses, Daphne (qui fut rebaptisée plus tard en "Denise") gère l'affichage, alors que Portia (plus tard appelée "Paula") gère les ports et l'audio). Le premier Agnus prenait la place de trois des huit platines Labdec, chacune avec 250 puces (même nombre pour Daphne et Portia). Ces coprocesseurs seront par la suite reconçus en tant que circuits intégrés sur la carte mère.

La première présentation "publique" du Lorraine se fit le 4 janvier 1984 lors du CES de Las Vegas, l'un des plus grands salons informatiques au monde. Beaucoup de compagnies s'y rendaient pour faire la démonstration des performances de leurs machines, le CES était une vitrine afin de trouver d'éventuels investisseurs. Le Lorraine ainsi exposé ne fut alors qu'un amas de cartes (platines Labdec) reliées par de nombreux câbles. Cet amoncellement électronique nécessita même, pour son transport, son propre siège dans l'avion (place réservée sous le nom de "Joe Pillow"). Le pire faillit arriver puisque quelques heures avant l'ouverture du salon, le Lorraine ne fonctionnait pas ! La partie logicielle avait été créée sur des simulateurs et terminée dix jours avant ce salon. Mais quand il a fallu inclure le système dans le Lorraine, les résultats n'étaient pas ceux prévus. Il a fallu un travail acharné de l'équipe Amiga pour que le prototype puisse enfin marcher correctement.

Le Kickstart n'était pas vraiment contenu dans une ROM, mais dans une WOM (Write Once Memory). En fait le Kickstart était chargé depuis une disquette et copié dans la WOM.

 

Amiga 1000
 
 

Pour lire un article complet et détaillé sur l'Amiga 1000 paru dans Science & Vie Micro N°24 (1986), cliquer ICI

Année de sortie : 1985

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : Original
Kickstart : 1.0, 1.1, 1.2 puis 1.3

ROM : 256 Ko
RAM : 256 Ko chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

1 port en face avant pour extension mémoire de 256 Ko

1 connecteur ZORRO

2 ports joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinchvidéo composite couleur, connecteur TV, connecteur clavier.

Premier ordinateur multitâche de sa génération, l'Amiga 1000 fut une véritable révolution. Il suscita un engouement incroyable auprès d'une clientèle qui désirait se sortir des voies PC ou Mac. Bien que son prix, à sa sortie, fut plus que dissuasif ( 15 000 F),les ventes justifièrent le soutien que Commodore porta à cette machine à ses débuts. A travers le monde, de nombreux clubs de "Millistes" se formèrent et existent encore aujourd'hui.

Malheureusement, Commodore se désintéressa peu à peu de l'Amiga 1000 pour se concentrer sur les autres machines de la gamme. Ainsi, le dernier Kickstart fourni officiellement fut le 1.3. Néanmoins, et pour prouver la qualité de la compatibilité des machines malgré les évolutions, il est tout à fait possible de faire fonctionner un Amiga 1000 sous Kickstart 2.0 ou 3.1 !

Cette machine était, d'un point de vue électronique, la mieux conçue et la plus résistante de la gamme (justifiant le prix élevé).

Le Kickstart n'était pas vraiment contenu dans une ROM, mais dans une WOM (Write Once Memory). En fait le Kickstart était chargé depuis une disquette et copié dans la WOM.

 

 Amiga 500
 
Projet B52

Pour lire les articles parus dans les magazines d'époque sur cette machine, cliquer sur la page : 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Année de sortie : 1987

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz ChipSet : Original Kickstart : 1.2 puis 1.3

ROM : 256 Ko
RAM : 512 Ko chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

1 port ventral pour extension mémoire

1 connecteur d'extension latéral ZORRO II

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite n&b, Connecteur d'alimentation.

Certainement le machine la plus vendue de la gamme. Devant le succès de l'Amiga 1000, Commodore décida de lancer une machine plus abordable. Les premiers modèles n'étaient guère différents d'un Amiga 1000, sauf d'un point de vue pratique et esthétique, puisque le clavier n'est plus séparé. Le Kickstart est dorénavant en ROM.

 

 Amiga 2000-A
 
 Année de sortie : 1987

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : Original
Kickstart : 1.2

ROM : 256 Ko
RAM : 512 Ko chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

5 connecteurs ZORRO II + 1 port CPU + 2 connecteurs PC + 1 port Vidéo

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur clavier, connecteur d'alimentation.

Commodore Allemagne à Braunschweig, mis au point l'Amiga 2000 basé sur l'Amiga 1000. Ils ajoutèrent les ports d'extensions, et portèrent la RAM à 512 ko. L'un des objectifs était de permettre l'installation d'une carte PC-XT dans l'ordinateur.

Cependant, de nombreuses erreurs de conception au niveau électronique abrégèrent la vie de cette machine qui fut rapidement remplacée par une version largement remaniée.

Exclusivement fabriqué en Allemagne. Distribué dans toute l'Europe.

 

 Amiga 2000-B
Année de sortie : 1988

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : Original
Kickstart : 1.2, 1.3

ROM : 256 Ko puis 512 Ko
RAM : 512 Ko chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

5 connecteurs ZORRO II + 1 port CPU + 2 connecteurs PC AT et 2 connecteurs PC XT + 1 port Vidéo

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite n&b, connecteur clavier, Connecteur d'alimentation.

Rapidement, Commodore développa l'Amiga B2000, basé sur une électronique nouvelle aussi utilisée dans l'Amiga 500. Cette machine possède désormais 1 Mo de RAM CHIP.

C'est le seul modèle d'Amiga 2000 à avoir été distribué aux Etats-Unis.

La version A2000HD était vendue avec un controleur et un disque dur.

 

 Amiga 2000-C
 Année de sortie : 1989

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : ECS
Kickstart : 1.3 puis 2.04

ROM : 256 Ko puis 512 Ko
RAM : 1 Mo chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

5 connecteurs ZORRO II + 1 port CPU + 2 connecteurs PC AT et 2 connecteurs PC XT + 1 port Vidéo

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite n&b, connecteur clavier, Connecteur d'alimentation.

La dernière version de l'Amiga 2000. Cette machine possède désormais 1 Mo de RAM CHIP est propose l'ECS en standard.

Ce modèles correspond aux cartes mères révision 6.x. Certaines révisions 6.0 étaient équipées de 512 Ko de RAM chip, leur mise à jour en 6.2 est l'explication du "bricolage" présent sur la carte mère au niveau de la RAM.

 

 Amiga 2500
 

Année de sortie : 1988

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz + MC68020 à 14.28 Mhz puis MC68030 à 25 Mhz
Coprocesseur : FPU MC68881 à 14.28 Mhz puis MC68882 à 25 Mhz

ChipSet : Original puis ECS
Kickstart : 1.3 puis 2.04

ROM : 256 Ko puis 512 Ko
RAM : 1 Mo chip + 2 ou 4 Mo fast

Lecteur de disquettes : 880 Ko
Disque Dur : 40 Mo

5 connecteurs ZORRO II + 2 connecteurs PC AT et 2 connecteurs PC XT + 1 port Vidéo. Le port CPU est utilisé par la carte A2620 ou A2630.

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite n&b, connecteur clavier, Connecteur d'alimentation.

Extrapolation sur la base d'un Amiga 2000-B. Devant la nécessité de fournir au marché une machine plus puissante, Commodore décida de vendre certains A2000-B directement équipés de la carte accélératrice A2620 puis A2630.

Seules quelques milliers de machines furent produites et vendues.

 

 Amiga 3000
 
 

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Année de sortie : 1990

Microprocesseur : MC68030 à 25 Mhz ou 16 Mhz
Coprocesseur : FPU MC68882 à 25 Mhz ou MC68881 à 16 Mhz
ChipSet : Enhanced Chip Set
Kickstart : 1.3 + 1.4 puis 2.0

ROM : 256 Ko puis 512 Ko
RAM : 1 ou 2 Mo chip
Emplacement sur carte mère pour 16 Mo fast

Lecteur de disquettes : 880 Ko, parfois 1.7 Mo
Disque dur : 40 ou 80 Mo

Contrôleur SCSI
Flicker Fixer

4 connecteurs ZORRO III + 1 port CPU + 2 connecteurs PC AT + 1 port Vidéo

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur sortie Flicker Fixer, Connecteur SCSI, connecteur clavier, connecteur d'alimentation.

Le succès dans le milieu professionnelle de l'Amiga 2000 étant très limité, Commodore, négligeant le fait que cette mévente pouvais provenir de leur politique commerciale inexistante, créa un nouveau modèle, l'Amiga 3000.

A sa sortie, cette machine fut considérée comme extraordinaire par les amateurs, alors que d'autres affirmaient qu'il était possible d'obtenir la même puissance à partir d'un Amiga 2000. Le débat n'est toujours pas clos et c'est certainement l'une des causes du succès mitigé que rencontra cette remarquable machine.

Quoi qu'il en soit, les possesseurs d'Amiga 3000 en sont plus que satisfaits. Les capacités intégrées d'origines sont très complètes (Contrôleur SCSI, Flicker Fixer, architecture 32 bits...), et la présence de connecteurs Zorro III leurs permet même d'accéder à la plupart des cartes disponibles pour l'Amiga 4000.

La version Amiga 3000UX était fournie avec UNIX System V révision 4 et un disque dur de 100 ou 200 Mo.

 

 Amiga 3000 Tower
 
Année de sortie : 1991

Microprocesseur : MC68030 à 25 Mhz
Coprocesseur : FPU MC68882 à 25 Mhz
ChipSet : Enhanced Chip Set
Kickstart : 2.04

ROM : 512 Ko
RAM : 1 ou 2 mo chip
4 Mo fast sur carte mère, sur 16 possibles

Lecteur de disquettes : 1.7 Mo

  • Contrôleur SCSI
  • Disque dur de capacités variables
  • 5 connecteurs ZORRO III + 4 ports PC + 1 port CPU + 1 port Vidéo
  • Emplacements externes : 3 x 5"25, 1 x 3"5
  • Emplacements internes : 4 x 3"5
  • Flicker Fixer
  • Alimentation de 280w
  • Haut parleur intégré

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur sortie Flicker Fixer, Connecteur SCSI, connecteur clavier, connecteur d'alimentation.

Option Unix :
Unix système V4, carte graphique A2410, X-Windows et OpenLook.

Sacrifiant à la mode Tower, Commodore en proposa une version du 3000. Essentiellement distribué en Allemagne et aux USA, en quantité très limité.

Aux USA, certains modèles ont été vendus équipés d'un MC68040 à 25 Mhz, avec co-processeur 68882, un disque dur de 200 Mo et 5 Mo de RAM.

 

 Amiga 500 +
 
 

Année de sortie : 1991

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : Enhanced Chip Set
Kickstart : 2.04

ROM : 512 Ko
RAM : 1 Mo chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

1 connecteur d'extension latéral ZORRO II

1 port ventral pour extension mémoire

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite n&b.

L'Amiga 500 + est sortie pour généraliser l'utilisation du chipset ECS et du Kickstart 2.0. Sinon, peu de différences avec un 500 normal, si ce n'est la présence de 1 Mo de RAM chip extensible à 2 Mo et d'une horloge sauvegardée par pile.

La plupart des extensions de l'A500 fonctionnent sur l'A500+, y compris les extensions mémoires de type A501. Mais l'inverse n'est pas vrai.

 

 Amiga 600
 
Projet June Bug

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Année de sortie : 1991

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : Enhanced Chip Set
Kickstart : 2.05

ROM : 512 Ko
RAM : 1 Mo chip

Lecteur de disquettes : 880 Ko

  • Disque Dur interne de 2"5 sur les versions HD
  • Contrôleur IDE
  • Port PCMCIA au standard 2.0

1 port ventral pour extension mémoire ou carte accélératrice

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite couleur.

A l'origine, l'Amiga 600 ne devait pas remplacer la série 500. Ce fut malheureusement le cas. Le 600 offre certes un contrôleur IDE et un port PCMCIA, mais sa petite taille limite sévèrement les capacités d'extention. De plus, l'absence de pavé numérique est une tare inacceptable en matière de programmation et d'utilisation semi-professionnelle.

Cette machine fit pourtant la joie des Amigaïstes à la recherche d'une machine de jeux leur donnant accès au monde semi-professionnel.

La carte mère est de type CMS, en dehors du support pour la ROM.

 

 Amiga 4000/40
 
 

Année de sortie : 1992

Microprocesseur : MC68040 ou MC680LC40 à 25 Mhz
ChipSet : AGA
Kickstart : 3.0

ROM : 512 Ko
RAM : 2 Mo Chip
Certains modèles livrés avec 1 Mo de Chip et 4 Mo Fast sur carte mère, sur les 16 Mo possibles

Lecteur de disquettes : 1.7 Mo Ko
Disque Dur : Capacités variables, 40 ou 120 Mo le plus souvent.

  • Contrôleur IDE
  • 4 connecteurs ZORRO III + 1 connecteur CPU + 1 connecteur vidéo
  • Alimentation de 150 w
  • 1 emplacement 5"1/4 et 4 emplacements 3"5

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite couleur, Connecteur d'alimentation, Connecteur d'alimentation pour moniteur, connecteur clavier.

Il s'agit de la première machine équipée du Chipset AGA.

Les échecs répétés des Amiga 2000 et Amiga 3000 dans le monde professionnel ne découragent pas pour autant Commodore qui lance l'Amiga 4000. Encore une fois la révolution tombe à plat. Partie d'une bonne intention, l'Amiga 4000 souffre d'erreurs de conception inacceptables pour une machine de ce niveau et surtout de ce prix. C'est un produit sorti à la hate, pour des questions de bénéfices...

Le contrôleur IDE est une bonne chose pour les Amiga 600 et 1200, il est par contre tout à fait inadapté à une utilisation professionnelle. L'absence de Flicker Fixer peut à la limite être comblée par l'utilisation du mode DoublePal.

Cependant, l'Amiga 4000 offre des capacités d'extensions non négligeables et la puissance du 68040 est très appréciable. Potentiellement, c'est évidemment la machine la plus puissante de la gamme Amiga.

La version équipée d'un 680LC40 aura certainement du mal à se trouver une clientèle de par l'absence de coprocesseur arithmétique.

 

 Amiga 1200
 

Projet Channel Z

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Année de sortie : 1992 (modèle CBM) ou 1995 (modèle A.T.)

Microprocesseur : MC680EC20 à 14.28 Mhz
ChipSet : AGA
Kickstart : 3.0 (modèle CBM) ou 3.1 (modèle A.T.)

ROM : 512 Ko
RAM : 2 Mo chip
Certaines machines livrées avec 1 Mo

Lecteur de disquettes : 880 Ko
Disque Dur interne de 2"5 sur les versions HD

Contrôleur IDE

Port PCMCIA au standard 2.0

1 connecteur d'extension 150 broches pour carte mémoire ou accélératrice

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur
externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle
Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite couleur.

L'Amiga1200 aurait pu être une révolution, ce n'est en fait qu'une très bonne machine.

L'idée des concepteurs était de proposer une machine "à options", selon les besoins et les moyens de l'acheteur. La maison mère envisagea les choses différemment et proposa une seule et unique machine, forcément incomplète.

Les principales options devaient être un DSP et un coprocesseur arithmétique.

L'emplacement pour le coprocesseur esteffectivement présent, mais sans le support indispensable à son installation ! Le connecteur pour le DSP est bien là, mais aucune carte n'a été proposée !

De plus l'absence d'horloge interne sauvegardée par pile est intolérable. D'autant plus que les machines vendues en Angleterre en possèdent une (pour la plupart) ! La présence d'un lecteur haute densité aurait aussi été appréciée.

Mais les sociétés de développement de périphériques ont rapidement remédié à ces manques. Le 1200 est ainsi devenu une très bonne base pour s'équiper d'une configuration semi-professionnelle. De plus des boîtiers Tower équipés d'une carte comportant des ports Zorro-II(et depuis peu Zorro-III !) permettent d'étendre encore les capacités d'extension de cette machine.

Amiga Technologie relance fin 1995 la production des Amiga 1200 dans une usine du sud-ouest de la France (Solectron).Ces modèles n'offrent rien de plus que ceuxcommercialisés parCBM, si ce n'est la ROM 3.1. Mais ces machines sont livrées avec un pack de logiciels extrêmement complet qui compense largement l'absence d'évolution de l'électronique (le Pack AMIGA Magic).

 

 Amiga 4000/30
 
Année de sortie : 1993

Microprocesseur : MC680EC30 à 25 Mhz ChipSet : AGA Kickstart : 3.0

ROM : 512 Ko RAM : 2 Mo chip Emplacements sur carte mère pour 16 Mo fast

Lecteur de disquettes : 1.7 Mo Disque dur : Capacités variables, 80 Mo au minimum

Contrôleur IDE
4 connecteurs ZORRO III + 1 connecteur CPU + 3 connecteurs PC AT +1 connecteur vidéo

Alimentation de 150 w
1 emplacement 5"1/4 et 2 emplacements 3"5

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite couleur, Connecteur d'alimentation, Connecteur d'alimentation pour moniteur, connecteur clavier.

Commodore se devait de sortir une version édulcorée du 4000/40. L'Amiga 4000/30 souffre des mêmes défauts que l'Amiga 4000/40, mais son prix inférieur peut les faire oublier. Cependant, si l'absence de MMU peut être tolérée, un coprocesseur arithmétique aurait été la moindre des choses.

 

 Amiga 4000/40 Tower
 
 

Année de sortie : 1993 (modèle CBM) ou 1995 (modèle A.T.)

Microprocesseur : MC68040 ou MC68LC040 à 25 Mhz
ChipSet : AGA
Kickstart : 3.0 (modèle CBM) ou 3.1 (modèle A.T.)

ROM : 512 Ko
RAM : 2 Mo Chip +4 Mo Fast sur carte mère, sur les 16 Mo possibles

Lecteur de disquettes : 1.7 Mo Ko
Disque dur : Capacités variables, 80 ou 120 Mo le plus souvent pour le modèle fabriqué par CBM, 500 Mo ou 1 Go pour le modèle de A.T..

  • Contrôleur IDE et contrôleur Fast SCSI-2
  • 5 connecteurs ZORRO III + 1 connecteur CPU + 4 connecteurs AT-ISA +
  • 2 connecteurs vidéo
  • Alimentation de 250 w
  • 1 emplacement 3"5 et 3 emplacements 5"1/4

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur externe SCSI, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite couleur, Connecteur d'alimentation, Connecteur d'alimentation pour moniteur, connecteur clavier.

Les contrôleurs de disques durs sont présents tous les deux sur la carte mère. Le contrôleur Fast SCSI-2 reprend l'électronique de l'A4091, intégrée sur un bus local. Ce contrôleur est plus performant qu'une A4091 puisqu'il n'a pas à passer par une conversion au niveau d'un port Zorro.

Amiga Technologie ressort fin 1995 des Amiga 4000 Tower en version 68040. La version 68060 étant prévue pour le début de 1996. Le choix des boitiers tower a été fait par rapport à des critères économiques et techniques évidents. L'essentiel étant que la carte mère de l'Amiga 4000 Tower rentre dans un boitier standard PC, facilitant les économies d'échelle. De plus, cette présentation est nettement plus intéressante pour l'acheteur qui profite alors du contrôleur SCSI-2 intégré et de deux connecteurs vidéos.

 

 Amiga 2200

Année de sortie : 1995

Microprocesseur :
MC68020 à 14 Mhz (A2200-1)
MC68030 et MC68882 à 40 Mhz (A2200-2)

ChipSet : AGA
Kickstart : 3.1

ROM : 512 Ko RAM chip : 2 Mo RAM fast :
2 Mo extensibles à 8 (A2200-1)
4 Mo extensibles à 128 (A2200-2)

Lecteur de disquettes : 880 Ko (A2200-1)
1.7 Mo (A2200-2)

Disque dur : 210 ou 410 Mo

1 connecteur 150 broches compatible A1200 + 1 connecteur CPU + 1 connecteur pour une carte 486 ou plus + 4 slots compatibles IBM PC/AT

Alimentation de 155/230 volts, 50/60 Hz, 200 watts

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur SVHS, connecteur Cinch vidéo composite couleur, connecteur CD-ROM, connecteur clavier.

Pour répondre à la demande du marché, la société canadienne Computer Answer commercialise un Amiga 2200. Il s'agit réellement d'un Amiga, pas d'une pâle copie. Cette alternative devait permettre de gagner un peu de temps avant le rachat officiel de CBM. Mais celui-ci ayant finalement eut lieu, le A2200 n'aura pas eut la chance d'être distribué, en tout cas en Europe.

 

 Les dérivés d'AMIGA :

 

 Commodore Dynamic Total Vision (CDTV)
 
 

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Année de sortie : 1991

Microprocesseur : MC68000 à 7.14 Mhz
ChipSet : Enhanced Chip Set
Kickstart : 1.3 puis 2.05

ROM : 512 Ko
RAM : 1 Mo chip

Lecteur de CD-ROM 150 Ko/s

1 Port PCMCIA au standard 1.0
1 port Vidéo

1 connecteur joystick Minidin, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur lecteur externe, connecteur interface série RS232C, connecteur interface Parallèle Centronics, connecteur RGB, connecteur Cinch vidéo composite couleur, connecteur MIDI In & out, connecteur clavier, connecteur casque jack 3.5.

Commodore lança l'idée d'ordinateur interactif pour toute la famille bien avant Philips et son CD-i. Considérée comme une machine fantastique dès sa sortie, le CDTV fut lui aussi victime de l'absence de politique commerciale de la maison mère. Les centaines de logiciels promis ne virent pas le jour et cette sympathique machine fut rapidement oubliée.

 

 CD-32
 
 Projet SpellBound

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Pour lire un superbe article récapitulatif de l'histoire de la CD32, cliquer ICI

Année de sortie : 1993

Microprocesseur : MC680EC20 à 14.28 Mhz
ChipSet : AGA
Kickstart : 3.1

ROM : 512 Ko
RAM : 2 Mo chip + 1 Ko de RAM flash

Lecteur de CD-ROM 300 Ko/s

1 connecteur d'extension pour, par exemple, la carte MPEG.

2 connecteurs joystick DB9, 2 connecteurs Cinch audio, connecteur S-vidéo, connecteur Cinch vidéo composite couleur, Connecteur d'alimentation, Connecteur Aux, connecteur casque jack 3.5.

Malgré l'échec du CDTV, Commodore se lance dans le marché des consoles de jeux avec une machine capable de lire la plupart des formats de CD existants. Basée sur l'électronique d'un Amiga 1200, la CD-32 offre des capacités graphiques et sonores supérieures ou égales aux meilleures consoles de l'époque.

Les logiciels sortent petit à petit mais rares sont ceux qui utilisent réellement les capacités du CD-Rom.

Cette machine remporte un beau succès commercial en Angleterre, mais le reste de l'Europe n'est pas aussi enthousiaste. De plus le marché américain ne semble pas intéresser les dirigeants de Commodore.

 

 DraCo
 
 

Année de sortie : 1995

Microprocesseur : MC68060 à 50 MHz puis 66 MHz quand disponible
Architecture graphique : DraCo-Retina (180 Mo/s, 110 MHz)

Système : Amiga OS 3.1
RAM : 4 Mo sur la carte mère extensible à 128 +4 Mo sur la carte graphique

  • Contrôleur NCR-SCSI-III
  • Lecteur de CD-ROM x4 SCSI
  • Lecteur de disquette HD PC/Amiga
  • 5 connecteurs Zorro-II
  • 3 connecteurs Direct DraCo (taux de transfert de 35 Mo/s)
  • 2 connecteurs Processeur

Port série, port parallèle haute vitesse (5Mo/s). Connecteurs DB-15 VGA RGB,Y/C et Composite. Clavier PC ou Amiga. Souris à 3 boutons.

Une carte processeur DEC Alpha 21066 (233 MHz, 450 MIPS) est prévue.

La compagnie MacroSystem présente Draco, une station de travail orientée graphismes et vidéo, présentée dans un boîtier Tower.

La plupart des programmes pour Amiga n'utilisant pas directement le ChipSet de l'Amiga fonctionnent sur cette machine. Les deux seuls composants Amiga présents dans la machine sont la ROM 3.1 et 2 CIA 8520.

L'adoption de ports Zorro II et non Zorro III est due au fait que, d'une part, ces derniers font appel à des ressources du Chipset Amiga, et que d'autre part, les connecteurs Direct sont plus performants.