Raaaaaaaaah... Que d'heures passées à tourner le long de cette corniche interminable, à éviter les piege de la route (mines, bidons...) afin d'atteindre la grotte secrète de Scarfos au centre de l'ile où m'attendait une phase de jeu de réflexion complètement différente. C'était le jeu préféré de mon frère. Sorte de précurseur des "Test Drive" en version 2 roues, ce jeu restera gravé à jamais dans mes souvenirs.

En effet, c'est seulement lorsque mon père s'est mis à jouer avec moi que ce jeu m'est apparu comme indispensable. Je me souviens de la couleur rose bonbon de certains avions. Ce fut mon premier "simulateur de vol" orienté arcade. Le but était simple : décoller sans s'écraser au bout de la piste et, une fois dans les airs, abattre me plus d'avions ennemis possible afin de terminer la mission. Il fallait faire attention à sa jauge de carburant et gérer sa réserve de munitions  (il était possible de se poser pour refaire le plein à tout moment fort heureusement). Il y avait même un rétroviseur et un radar dans le cockpit, le luxe ! Il fallait faire attention de ne pas descendre les avions amis (roses) et de se concentrer sur les ennemis (rouges) si l'on ne voulait pas se retrouver avec un score amoindri à cause des pénalités...

Que d'heures de plaisir à parcourir les routes Américaines afin d'atteindre une nouvelle ville à chaque fin de parcour (Los Angeles, Denver, Denver, Chicago et New York). Le jeu reproduisait le jour, la nuit et même la neige (il n'y avait d'ailleurs que 3 longs parcours au total) ! US Rallye m'a procuré des sensations de vitesse et de conduite dont je rêvais à un  age où j'étais encore très loin de pouvoir toucher le volant d'une véritable voiture... A l'époque, le feuilleton K2000 passait à la TV et je me prenais aisément pour Michael Knight à bord de KITT à chaque partie. Il fallait faire attention à sa jauge de carburant (qui chutait d'un cran à chaque collision avec une autre voiture) et l'on était équipé de deux rétroviseurs et d'un compteur Kilometrique. 

Mais ce Pac-Man apportait son lot d'innovations par rapport aux autres.
En voici une petite liste : 

- Les "pac-gommes" sont seulement au nombre de 12 (3 dans chaque coin du labyrinthe) et se déplacent lentement dans les couloirs.
- Seulement 4 "pac-gommes" clignotantes permettent de rendre les fantomes vulnérables.
- Possibilité de générer des labirynthes aléatoires, ce qui prolonge la durée de vie du jeu de manière considérable.
- Possibilité d'activé une option rendant les murs des labyrinthes invisibles.
- le nid de fantomes (au centre de l'écran) possede une sortie qui s'ouvre sur les 4 directions donnant ainsi un aspect encore plus aléatoire sur la direction des fantomes.

"Aux commandes de votre char galactique, vous êtes menacé par un monstre assisté de huit robots équipés d'arbalètes et de lance-roquettes. Profitez de vos abris et faites preuve de courage. (20 niveaux de difficulté).". Pour nous pondre un tel scénario, ils avaient du forcer sur la cigarette qui fait rigoler, je pense... :-p

Pour ce jeu également, les programmeurs ont fait preuve d'inventivité pour renouveler un peu le genre : Seule la tourelle du char de défense (un tank) est vulnérable. Il y a 3 abris indestructibles sous lesquels ont peut se cacher lors des attaques ennemies. Lorsque la tourelle du tank est détruite (et donc votre canon également),  le tank disparait pour laisser place au sprite "humain" du pilote. A ce moment, il faut rapidement aller sous un abris et le transformer en un nouveau tank. On peut ainsi un abris mais l'on récupère donc une vie. Le monstre, genre de grosse araignée mutante à 6 pattes et visiblement pas contente, essaye d'atteindre le tank grace à des missiles. Le monstre est coriace (il faut 3 tirs pour tout d'abord l'affaiblir puis abattre et si l'on ne se dépêche pas, il se régénère !).

Voici le jeu qui a probablement le plus fonctionné sur mon VG5000. Le soin qui a été apporté à sa réalisation se ressent immédiatement : il n'y a qu'a voir la superbe image de présentation, très fidèle à la jaquette (quel travail de patience pour le graphiste de l'époque qui devait posséder d'outils assez rudimentaires pour générer une telle image !). Ensuite, ce qui frappe, c'est le fun qui s'en dégage et sa jouabilité exemplaire. Le scénario du jeu est simple : Dans une mer infestée de piranhas affamés, 6 bateaux se sont échoués sur des récifs avec, à leur bord, un naufragé dans chaque vaisseau. Vous êtes une petite tortue qui a pour mission de sauver chaque naufragé en le ramenant sur son dos à l'abris (vers une petite maison qui apparaît aléatoirement sur l'écran) en se frayant un chemin à travers le labyrinthe de récif et les 5 piranhas voraces. Pour seule défense, la petite tortue pourra lâcher un leurre (une petite étoile rouge comestible) qui occupera un court instant le piranha qui la poursuit. Et pour couronner le tout, certains navires ne renfermeront pas de naufragé, mais un nouveau piranha !

Lorsque je repense à "Tortues", j'ai une image très précise qui surgit de ma mémoire... Et c'est toujours la même : Je suis dans le salon de mes parents, avec un copain de classe (Gilles Cordonnier, tu te reconnaîtras). Nous sommes tous les deux assis devant une table de camping (d'un jaune du plus mauvais goût) sur laquelle est posé de manière "religieuse" le VG5000.  Nous avons fermé les volets pour s'immerger un peu plus dans l'ambiance et tour à tour, nous enchaînons les niveaux. Su la table du salon, nous avons allumé un petit poste radio (réglé sur la radio locale "M Radio") qui permet de combler le vide sonore laissé par les seuls "bip-bip" que laisse distiller le jeu. Je me souviens enfin d'une expression que l'on avait et que l'on criait : "largue une laaaaaaaaaargue !!!!!". Cela signifiait que c'était le moment pour celui qui jouait de lâcher un leurre car un piranha arrivait à grande vitesse. ;-)

En effet, ce petit jeu de foot où l'on dirige une équipe de seulement 4 joueurs, dans des graphismes très épurés et des bruitages sommaires (se limitant à des cris de foule) arrivait tout de même à captiver grâce à une seule de ses possibilités : Celle de jouer à deux simultanément !

Voici un jeu que je n'oublierais jamais, c'est certain. Graphiquement très réussi, c'est surtout par son fun qu'il se détache du lot. Le but du jeu est, comme d'habitude, simple mais terriblement efficace : Deux immeubles (un par joueur) sont en construction de chaque côté d'une grue. Chacun des deux joueurs doit poser les vitres de son immeuble, ou détruire celles de son voisin d'un grand coup de marteau. Pour se déplacer dans les immeubles, les joueurs ont plusieurs possibilités : Par la rue, par la tuyauterie ou encore grâce à l'ascenseur de la grue. La grue livre des vitres par lot de 10 et il faut alors, le plus rapidement possible, récupérer un maximum de vitres pour les poser dans son immeuble. Si un joueur parvient malgré les assauts de son adversaire à placer 5 vitres horizontalement ou 6 vitres verticalement (en formant une ligne), elles deviennent indestructibles. Et pour corser le tout, il faut aller frapper la cheminer avant que la plateforme de la grue ne disparaisse pour que le score soit comptabilisé. De temps à autre, une glacière remplie de sodas apparaît aléatoirement dans l'un des immeuble : Le premier à s'y rendre obtient un bonus de score. Comme chaque joueur à exactement le même objectif, les parties sont très "mouvementées"... Lorsqu'il n'y a qu'un seul joueur humain, l'ordinateur dirige un vandale qui brise les vitres avec des pieres.

A ce jour, je ne connais aucun autre logiciel qui ai reprit ce concept et c'est bien domage. 

Avec ce jeu j'ai vécu l'une des plus belles aventures car, tel un livre qu'on dévore, notre imagination est obligée de travailler pour combler l'absence total de graphisme. La superbe jaquette, rien qu'à elle seule exprimait l'ambiance et l'atmosphère du jeu.

De l'hôpital militaire, il fallait aller sauver, en hélicoptère, des pilotes en détresse sur les montagnes et en mer. Et c'est avec une jauge de carburant limité qu'il fallait agir. Il était même possible de couler quelques bateaux.

Aux commandes du vaisseau spatial, il fallait, après avoir traversé un champ d'astéroïdes, survoler la planète OMEGA, pour enfin s'engouffrer au cœur de son système de défense afin de le détruire. 

Simple, mais techniquement vraiment bien réalisé. Dès l'affichage de la page de présentation, le jeu affichait ce fait puisque le logo "Omega" arrivait du fond de l'écran en tournant sur lui même et en grandissant au fur et a mesure qu'il s'approchait. Lors de la première phase de jeu (il y en avait 4 différentes au total), il fallait éviter des astéroïdes rouges matérialisés en 3D fil de fer : Une prouesse pour les faibles capacités du VG5000 ! Je me souviens que lors de la phase suivante il fallait traverser un tunnel en 3D (comme sur l'image de la jaquette) sans sortir des portes et en évitant des mines flottantes et les tirs des vaisseaux ennemis.

Pour moi qui n'avais connu que l'affichage "fil de fer" de la Vectrex, cette utilisation pour de la 3D était révolutionnaire. ;-)

C'était celui qui m'avait le plus impressionné de part ses graphismes variés et ses niveaux assez bien pensés. La difficulté était là par contre... Difficile d'atteindre le dernier niveau avant de connaître pratiquement par cœur ceux le précédent. Je me souviens du premier niveau, assez facile, où il fallait éviter ou détruire une horde d'astéroides gloutons, ainsi que du 2eme niveau à la "Défender" où il fallait éviter des fusées qui décollaient du sol et divers ennemis flottants dans l'espace. Ce deuxieme niveau était TRES technique et il fallait des nerfs d'acier pour le passer.

Notez la faute d'orthographe sur la jaquette : Il n'y a qu'un seul "R" à "Star-Roc".

Le principe était simple : Un avion survole une ville constituée de gratte-ciels. A chaque passage, l'avion descend d'un cran le menant à un crash certain. Pour éviter le pire, il suffisait de larguer une bombe sur chaque édifice lors des passages successifs pour écrouler les bâtiments et atterrir sur une place nette.

C'est un jeu auquel mon père et moi avons joué pendant de looooongs moments.

En plus de les saisir, je m'amusais très souvent à modifier les programmes pour les améliorer ou pour obtenir un jeu complètement différents. Je me souviens que j'avais amélioré un ou deux programmes à tel point que ce qui en résultait presque pu être commercialisable à l'époque ! Je me souviens d'un jeu qui se déroulais dans l'espace où j'avais carrément recréé la surface de la Terre en bas de l'écran. Un autre se déroulais dans la mer où il fallait combattre les requins (je l'avais nommé "Neptune")... Bref, j'avais une K7 audio qui contenait plus de 50 programmes personnels !